lundi 30 septembre 2013

Rassemblement à Kairouan pour la libération du rappeur Klay BBJ

Ce matin, lundi 30 septembre 2013, un groupe de jeunes indépendants a organisé un rassemblement devant le tribunal de Kairouan pour contester contre ce « terrorisme d’Etat » qui étouffe la liberté d'expression. La principale demande du rassemblement était la libération du rappeur Klay BBJ.

Depuis des mois, les procès contre les forces révolutionnaires en Tunisie ne finissent pas. Après le procès politique contre les deux jeunes de Mahdia Jabeur Mejri et Ghazi Béji, condamnés à 7 ans et demi de prison, nous avons vu des rappeurs condamnés pour des chansons, et une activiste féministe Amina poursuivie par la justice pour avoir exprimer son avis pacifiquement. Sans oublier les jeunes des cartiers qui ont brûlé les postes de police dans leurs régions pour réussir cette révolution entre le 11 et le 15 janvier 2011 et qui croupissent dans les prisons tunisiennes avec des condamnations qui varient entre 10 et 20 ans de prison ferme.  

Les dernières arrestations de huit activistes et artistes à Tunis (4 seulement sont acquittés) et l’emprisonnement du rappeur Klay BBJ de 6 mois de prison ferme pour une chanson sont la goutte d’eau qui fait déborder le vase.





Le rappeur BBJ a été condamné, jeudi 26 septembre 2013, à six mois de prison pour avoir traité les policiers de "chiens" lors d'un concert à Hammamet cet été. Il était accusé d'outrage à des fonctionnaires, atteinte aux bonnes mœurs et diffamation. L'autre jeune rappeur avec qui il se trouvait sur scène, Weld el 15, avait déjà été condamné cet été à 21 mois de prison ferme pour les mêmes accusations. Il est aujourd'hui en fuite en attendant des garanties d’un procès juste et loin des calculs politiques selon ses dires.

devant le tribunal à Kairouan 

Le comité de soutien de Klay BBJ et de Weld el 15 a annoncé, cet après midi, qu’il a demandé à travers l'avocat du rappeur une demande d’appel en cassation.

Entre temps, la mobilisation continue pour la libération du rappeur mais aussi pour tous les autres prisonniers d’opinion et de la révolution en Tunisie. Dans un climat politique très tendu, les activistes tunisiens considèrent que la justice est toujours instrumentalisée à des fins politiques. 

A suivre .... 

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